La Charcuterie Vendéenne Petitgas porte le nom de ses deux fondateurs, Gilles et Maryvonne Petitgas. A leur début, ils tenaient une charcuterie artisanale à la Roche-sur-Yon. C’est en 1981 qu’ils décidèrent d’implanter à Apremont (85) un bâtiment destiné à la fabrication du jambon de Vendée, puis de le commercialiser chez les distributeurs de l’époque dont la Maison Berjac. Nous avons rencontré Patrice Rautureau, l’actuel dirigeant de la société qui fête cette année ses 40 ans d’existence.
C’est tout à fait par hasard que Patrice Rautureau fut embauché dans la Charcuterie Vendéenne Petitgas en 1993. « J’ai démarré ma vie professionnelle en tant que boulanger pâtissier, mais j’ai développé une allergie à la farine, ce qui m’a contraint à la reconversion. » Après avoir passé un BTS force de vente, il intègre la société comme commercial. « Je connaissais la marque en tant que consommateur et les valeurs familiales de cette PME me plaisaient. »
Quelques années plus tard, il est promu directeur commercial et co-gérant du groupe. Suite au décès brutal de M. Petitgas en 2009, la famille Petitgas le nomme directeur général, le temps de trouver une solution. Rapidement, Patrice Rautureau s’attelle à ses nouvelles responsabilités avec beaucoup de motivation. « La gestion me plaisait, je connaissais
bien les équipes. J’ai, en quelques sortes, grandi dans cette entreprise. » Alors c’est tout naturellement qu’il propose à la famille Petitgas de racheter la société en 2014 et ces derniers acceptent. L’entreprise a toujours su rester indépendante et garder son image de fabriquant artisanal de jambon de Vendée.« C’est notre fleuron, il représente plus de 50% de notre production ». En effet, en tant que charcutier M. Petitgas était en mesure de préparer toutes les spécialités d’une Charcuterie mais lorsqu’il créa la charcuterie Vendéenne Petitgas, il avait pour souhait de se concentrer sur un unique produit : le jambon de Vendée. Dès 1992, des démarches furent entreprises afin de présenter le jambon de Vendée à l’INAO (Institut National de l’Origine et la Qualité). C’est finalement 20 ans plus tard, en 2014, que la reconnaissance IGP fut attribuée.
Au fur et à mesure des années, Gilles Petitgas a racheté quelques sociétés consœurs et souhaite que toutes soient regroupées sur le site d’Apremont. « La première unité en 1981 faisait 300m² contre 28000m² aujourd’hui. Nous avons quasiment doublé de taille tous les deux ans. Au total, nous avons dû déposer 15 permis de construire ». Ces agrandissements successifs ont permis de développer une multitude de produits (jambon à griller, rôti à l’ancienne, rillettes…). Si bien qu’aujourd’hui, elle fabrique 300 références, réparties en 15 grandes familles : jambon de Vendée, les rôtis cuits, les pâtés et rillettes… et tout récemment une gamme Bio.
Tous les produits Petitgas sont élaborés dans le respect d’un savoir-faire artisanal et selon un cahier des charges rigoureux. Pour le jambon de Vendée IGP par exemple, les étapes de désossage et de salage sont effectuées à la main. Seuls le tranchage et le conditionnement sont industrialisés. « Nous utilisons du matériel de pointe afin de valoriser au mieux le produit et notamment d’éviter la perte de matières. »
Chaque produit est fabriqué exclusivement à partir de viande de porc français provenant d’abattoirs situés en Bretagne et en Charente en ce qui concerne le jambon de Vendée IGP. « Pour les autres références, nous travaillons aussi avec ces abattoirs mais également avec d’autres basés en Normandie. En tout, cela représente environ 9000 éleveurs français ».
En globalité, la production s’élève à 10000 tonnes de produits fabriqués chaque année, parmi lesquelles 5500 tonnes partent pour les G.M.S (grandes et moyennes surfaces) et 4500 tonnes sont réparties entre les grossistes et distributeurs pour la restauration, dont la
Charcuterie Vendéenne Petitgas et la Maison Berjac ont tissé des liens d’amitiés très forts. « M.Petitgas avait rencontré Jacques Roussel, l’un des fondateurs à l’époque où nous ne vendions que du jambon de Vendée. La Maison Berjac a fait partie de nos tout premiers clients et a toujours été d’une grande fidélité ».
Dans les années à venir, Patrice Rautureau souhaiterait continuer à développer les gammes de produits Petitgas tant en élaborant de nouvelles recettes, que dans la distribution sur le territoire français, notamment dans le nord et l’est. D’autre part, soucieux des enjeux environnementaux, l’entreprise a pour projet de travailler en filière. « Aujourd’hui notre problématique est que nous n’utilisons pas le porc en entier. Nous cherchons donc des partenariats afin de partager les pièces de porc et de limiter la perte. »